
"LA FEMME DU PONDEUR
RETOURNE CHEZ ELLE..."
Le commencement et le sentier
d’une création d’art plastique scénique:
Je prends à la main un caillou, intact,
sans ciselure de mer
Je réfléchis...
“Que peut-on faire avec un simple caillou!...”
J’ENTENDS PAR LES YEUX
LA VOIX DE L’"INSIGNIFIANT"
Par une association libre, je lui réponds
“Tu es tout ce dont j’ai besoin pour mon
emportement et ma fierté. Tam-Taratatam...”
Je lui mets deux yeux, un peu d’algues pour
cheveux et une coquille pour chapeau
Je cache le manque de cou avec un ornement
de toutes petites fleurs blanches et rouges. Et voilà !
Une femme naïve me regarde avec un sentiment de
culpabilité
“Nekyia ce n’est pas seulement dans Aèdes”
je pense
“Avec mon ruisseau que je fasse une vraie rivière...”
AVEC MON CAILLOU J’AI DÉJÀ UNE COMPAGNE !
- “T’es-tu enfuie d’un vieux proverbe
d’un conte de fée ou d’un mythe?”
je lui demande en chuchotant
pour ne pas l’effrayer
- “Si tu as pensé à Esope”, me dit-elle,
“tu t’es trompée. Je suis une créature
de La Fontaine, j’ai trahi le secret de mon mari
qui a accouché d’un oeuf dans notre lit
Achève-moi, habille-moi et je vais te raconter”
Chose dite, chose faite...